Partager la publication "Chauffage solaire : types, avantages, prix et performance"
Mais pourquoi chauffer votre maison avec des combustibles fossiles quand le soleil est disponible ? Au minimum, le chaufage solaire peut représenter une solution d’appoint. Mais le soleil peut apporter bien plus que cela à votre maison ! Si vos besoins en chauffage sont modestes, ou si vous avez une maison super isolée, l’énergie solaire peut répondre à 100 % de vos besoins en chauffage. Même si votre maison est plutôt dans les standards moyens de l’isolation; il est possible d’adapter un système de chauffage solaire à presque toutes les installations existantes. Alors voici un article-dossier sur l’énergie solaire au service de la maison. Vous y trouverez un grand nombre de liens qui pointent vers des articles qui approfondissent chaque point traité.
Avant toute chose : votre maison est elle efficace énergétiquement ?
Si vous souhaitez installer un système de chauffage solaire dans votre maison, vous devez d’abord vous préoccuper de l’efficacité énergétique. Votre système de chauffage sera plus petit et moins coûteux s’il a moins de travail à faire, et l’isolation et l’étanchéité à l’air (comprenez la ventilation) d’une maison est généralement le moyen le moins cher de réduire vos factures d’énergie.
Si vous n’avez pas eu ce type de réflexion avant, je vous invite a consulter mon dossier sur l’isolation efficace d’une maison et celui sur les meilleurs manières de ventiler sa maison.
Solaire thermique et solaire photovoltaïque : quelle différence ?
Les capteurs solaires thermiques captent directement l’énergie solaire sous forme de chaleur et la transfèrent à un réservoir d’eau chaude dans votre maison
A contrario, les panneaux solaires photovoltaïques utilisent des semi-conducteurs pour transformer la lumière du soleil en électricité. Ils peuvent être une bonne solution pour produire de l’énergie et faire tourner une pompe à chaleur par exemple.
Solaire thermique ou solaire photovoltaique : que choisir ? C’est selon vos priorités : voulez vous uniquement chauffer ? Voulez vous aussi climatiser en été ? Voulez vous que l’énergie solaire puisse alimenter d’autres appareils ? En fait la réponse tient à ce que vous voulez produire : de l’eau chaude ou de l’électricité ?
En clair, vu sous l’angle du chauffage, les capteurs photovoltaïques pèchent pas un faible rendement de l’ordre de 22% versus 70% pour des capteurs thermiques.
Sous l’angle de la climatisation par contre – ou d’une utilisation d’une pompe a chaleur réversible qui fait donc chauffage + climatisation – le choix du photovoltaïque prend tout son sens. L’intérêt sera alors de limiter la consommation électrique sur le réseau tout au long de l’année plutôt que de ne devoir utiliser qu’un chauffage d’appoint en hiver.
Chauffage solaire actif chauffage solaire passif : la différence
Il existe deux types de chauffage solaire et donc de solaire thermique : le solaire passif et le solaire actif. Le solaire passif s’appuie sur la conception de la maison pour chauffer votre habitation sans avoir recours à des dispositifs mécaniques, tandis que le solaire actif fait appel à diverses technologies telles que les systèmes photovoltaïques et les chauffages solaires thermiques.
Qu’est-ce que le chauffage solaire passif ?
Le chauffage solaire passif signifie qu’un bâtiment a été conçu pour capter la lumière du soleil afin de chauffer l’intérieur. Dans l’hémisphère nord, cela signifie qu’il faut beaucoup de verre orienté vers le sud pour laisser pénétrer la lumière du soleil à l’intérieur du bâtiment, et moins de verre du côté nord pour qu’une meilleure isolation des murs puisse contenir la chaleur.
D’autres caractéristiques peuvent inclure de longs surplombs conçus pour laisser entrer la lumière pendant les mois d’hiver mais pour ombrager les fenêtres en été lorsque le soleil est plus haut dans le ciel. L’aménagement paysager peut en faire partie, comme l’utilisation d’arbres à feuillage caduques sur le côté sud du bâtiment qui perdent leurs feuilles et laissent passer la lumière du soleil en hiver, mais bloquent la lumière du soleil en été.
Cette technique est dite passive car elle n’utilise pas d’électricité ou de technologie mécanique. Néanmoins, des technologies de pointe peuvent être utilisées, comme des fenêtres à double ou triple vitrage ou une masse thermique dans les murs ou le sol qui aide à retenir la chaleur. Si une maison solaire entièrement passive doit être conçue à partir de zéro, tout propriétaire peut néanmoins prendre des mesures simples pour optimiser les gains de chaleur solaire en hiver et les réduire en été.
Par exemple, vous pouvez économiser une quantité surprenante d’énergie simplement en actionnant vos stores. Si c’est une journée ensoleillée en hiver et que vous avez beaucoup de fenêtres orientées vers le sud, laisser vos stores grands ouverts peut apporter une chaleur équivalente à celle d’un chauffage d’appoint. À l’inverse, en gardant vos stores fermés en été, vous pouvez réduire considérablement vos besoins en climatisation.
Qu’est ce qu’un système de chauffage solaire actif ?
Le chauffage solaire actif, en revanche, utilise une technologie mécanique ou électrique pour ajouter de la chaleur à votre bâtiment. Il existe de nombreux types de systèmes de chauffage solaire actifs qui ont tous un point commun : le système repose sur l’utilisation de capteurs solaires thermiques. Si c’est ce point qui vous intéresse, cela tombe bien car tout le reste de l’article y est dédié !
Quels types de capteurs solaires thermiques pour un usage domestique ?
Comment fonctionne un capteur solaire thermique ?
Les capteurs solaires thermiques sont des dispositifs relativement simples. Ils fonctionnent grâce à un capteur de couleur sombre qui absorbe les rayons du soleil. Ces tubes sombre sont encapsulés dans un couvercle en verre permet à la lumière du soleil de les chauffer et aide également à retenir la chaleur à l’intérieur du collecteur. Le capteur se réchauffe donc rapidement et le fluide chauffé à l’intérieur circule dans une boucle jusqu’à un échangeur de chaleur qui transmet la chaleur dans un réservoir d’eau chaude via un échangeur de chaleur.
Cet échangeur de chaleur est un peu comme un radiateur immergé : il se réchauffe par le passage du fluide dans ses tuyauteries internes et – étant au contact de l’eau du ballon – la réchauffe. Comme un radiateur a eau qui réchauffe l’air ambiant d’une pièce. En fonction de votre climat et de la quantité d’énergie thermique dont vous avez besoin, plusieurs capteurs peuvent être reliés entre eux afin que la température finale soit très élevée, voire supérieure au point d’ébullition de l’eau.
Les deux types de capteurs solaire thermiques
Il existe deux types de capteurs solaires thermiques : les capteurs plats (qui ressemblent un peu aux panneaux photovoltaïques) et les capteurs à tube sous vide.
- Les capteurs plats sont constitués de tubes en cuivre à l’intérieur d’un panneau recouvert de verre. Le fluide circule dans les tubes de cuivre et se réchauffe avant de sortir du collecteur.
- Les capteurs à tubes sous vide fonctionnent de manière similaire, sauf qu’au lieu d’un tube de cuivre continu, le capteur est constitué de plusieurs collecteurs individuels qui sont scellés sous vide, comme des bouteilles thermos. Les tubes sont également exposés directement au soleil au lieu de se trouver à l’intérieur d’une boîte. Ce type de capteur est un meilleur choix pour les climats froids car il y a moins de perte d’énergie thermique dans l’atmosphère.
Quelles solutions de chauffage solaire actif pour ma maison?
Les chauffe-eau solaire
Les chauffe-eau solaire individuel (CESI) : Un chauffe-eau solaire individuel est un système de production d’eau chaude sanitaire qui fonctionne grâce à l’énergie solaire thermique. Son principe de fonctionnement est assez simple. Tout d’abord, les panneaux solaires absorbent le rayonnement solaire. Ensuite, cette énergie absorbée chauffe le fluide caloporteur situé derrière le panneau.Ce dernier chauffe enfin l’eau d’un ballon d’eau chaude via un échangeur de chaleur (un serpentin immergé en l’occurrence).
Les systèmes solaires combinés : Le système solaire combiné : le principe est identique au chauffe eau solaire individuel sauf que dans ce cas de figure, il ne s’agit pas uniquement de produire de l’eau chaude sanitaire : l’eau chaude sera aussi utilisée pour le chauffage de la maison. il s’agit donc d’une installation plus lourde mais aussi plus rentable.
Les chauffe-eau solaires peuvent utiliser plusieurs types de technologies:
Chauffe eau monobloc – système le plus simple et le moins onéreux : le chauffe eau et son panneau solaire ne font qu’un, avec un ballon fixé sur la partie supérieure du panneau solaire. Il s’agit d’un système direct, c’est a dire que c’est directement l’eau chaude sanitaire qui circule dans le ballon : il n’y a pas de système d’échangeur de chaleur. Il n’y a pas de pompe non plus : c’est l’eau chauffée par le soleil – devenant moins dense – qui pressurise le système et fait monter l’eau froide. Néanmoins, la la puissance est limitée et l’utilisation se fait généralement uniquement dans les pays très chauds, comme la Grèce en Europe. En outre l’eau chaude ne se régénère plus dès que se couche le soleil.
Chauffe eau thermosiphon – C’est la simplicité du monobloc sans ses inconvénients. L’eau est chauffé par un capteur solaire thermique et monte par un processus de convection naturelle du panneau collecteur vers le réservoir de stockage (comme pour le monobloc – le ballon devant donc toujours être plus haut que les panneaux afin de permettre l’effet « thermosiphon »). Ainsi aucune pompe n’est nécessaire, car le mouvement du fluide et le transfert de chaleur augmentent avec la température globale du système. Les thermosiphons sont un excellent choix dans les régions qui connaissent des niveaux élevés de rayonnement solaire tout au long de l’année – mais n’est pas adapté au climat métropolitain.
Chauffe eau à circulation forcée – Cette fois-ci ce n’est plus de l’eau sanitaire qui passe directement dans les panneaux solaires thermiques (comme pour les systèmes directs du monobloc et du thermosiphon). Non on fait circuler via une pompe électrique de l’eau mélangée à un antigel – généralement du glycol – qui récupère la chaleur collectée par les panneaux (c’est pourquoi on l’appelle fluide caloporteur – qui transporte la chaleur) et la restitue – via un échangeur de chaleur – au circuit d’eau chaude sanitaire. Bien sur qui dit échangeur de chaleur dit que les deux systèmes sont étanchement séparés. Généralement cet échangeur de chaleur prend la forme d’un serpentin de cuivre au sein duquel circule le fluide caloporteur chauffé à haute température et plongé dans l’eau sanitaire à réchauffer au sein d’un ballon d’eau chaude très isolé. Pas de risques donc de prendre une douche au glycol ! A noter que dans ce système indirect, la position du ballon par rapport aux panneaux solaires est peu importante : c’est une pompe et non l’effet thermosiphon qui fait circuler le fluide caloporteur.
Systèmes à air pulsé
Variante du chauffe eau à circulation forcée, les systèmes à air pulsé utilisent des ventilateurs pour déplacer de l’air chauffé par les panneaux solaires vers un échangeur de chaleur situé dans le réservoir de stockage de l’eau. Cependant, contrairement à un véritable système de chauffage eau/eau, les systèmes à air n’ont qu’un taux de transfert de cinquante pour cent d’efficacité. De plus, bien que les ventilateurs ne consomment qu’une énergie minime, ils nécessitent toujours une source d’énergie électrique extérieure.
Chauffe eau à auto-vidange – Un type de système de chauffage direct ou le ballon est situé plus bas que les panneaux afin d’interrompre l’effet siphon dès que la chaleur diminue. Dès que le soleil ne chauffe plus, la circulation de l’eau entre les panneaux et le ballons s’arrête. Le circuit se vidange donc automatiquement. La gravité draine le système pour éviter le gel et les boucles de convection qui peuvent refroidir l’eau chaude stockée dans le réservoir de stockage. Comme pour les systèmes d’eau chaude dont il a été question précédemment, ces chauffe-eau solaires conviennent mieux aux régions où les niveaux de rayonnement solaire en journée sont élevés.
Ainsi pour nos climats métropolitains, ce sont les systèmes indirects qui sont les plus efficace: ces systèmes font circuler un fluide protégé contre le gel dans un circuit fermé. Un échangeur de chaleur transfère l’énergie thermique à l’eau dans le réservoir de stockage avec un niveau d’efficacité de quatre-vingt à quatre-vingt-dix pour cent. La plupart de ces systèmes nécessitent une pompe à eau électrique pour la circulation, mais la consommation électrique est généralement minime.
Les autres systèmes de chauffage solaires
Le plancher chauffant solaire direct ou combiné (PSD ou PSC) – Le rayonnement solaire est capté par le capteur solaire thermique pour chauffer le fluide circulant à l’aide d’une pompe. Le fluide est ensuite acheminé dans le plancher chauffant qui, à son tour, transmet la chaleur apportée par le fluide et la diffuse à l’intérieur du bâtiment. Dans le cas du PSC, la chaleur s’accumule dans un ballon tampon et non directement dans le plancher chauffant. Celui-ci permet à la fois de chauffer votre plancher quand vous en avez besoin, mais aussi de profiter d’une eau chaude sanitaire. Si la température de l’eau qui se trouve dans les tuyaux de votre plancher est suffisamment chaude, l’énergie solaire en trop sert à préchauffer l’eau située dans le ballon d‘eau chaude.
Les panneaux solaires aérovoltaïques : un mixte entre le solaire thermique et photovoltaïques
Quelle est l’efficacité du chauffage solaire actif ?
Notre bon vieux soleil peut vous choyer : en effet on estime qu’une installation de chauffage solaire actif peut couvrir jusqu’à 40% de vos besoins de chauffage. Le chauffage solaire qu’il soit actif ou passif d’ailleurs représente un moyen parmi les plus efficace pour générer de la chaleur: si on compare son emprise au sol versus les autres moyens de chauffage à bilan carbone positif (le bois en l’occurrence), 20 m2 de capteurs intégrés au bâtiment peuvent produire plus de 5000kWh de chaleur par an. Comparé au bois maintenant, il vous faudra utiliser (de manière durable) 2000m2 de forêt pour obtenir la même quantité d’énergie avec un chauffage au bois. Cette hypothèse est construite avec une condition d’exploitation durable de la forêt, ce qui augmente en effet la surface nécessaire.
Quel rendement moyen pour les panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques ?
Si on parle de rendement pur- soit la capacité des panneaux solaires à capter tout ou partie de l’énergie solaire qu’il reçoit – il y a là des progrès à faire car l’on estime que le rendement moyen d’un panneau solaire photovoltaïque n’est que de 14 à 18% (appareil monocristallin) et de 16 à 24 % pour les panneaux photovoltaïque polycristallins.
Les panneaux solaire thermiques – eux- ont un rendement beaucoup plus important – de l’ordre de 40 à 50% – ce qui en fait la solution a privilégier si vous voulez chauffer votre maison. Mais comme ils ne produisent que de la chaleur, c’est toujours EDF qui grillera votre tartine du matin.
Enfin les panneaux aérovoltaique – qui combinent photovoltaique et thermique – ont le meilleur rendement même si la technologie est encore très récente. Aujourd’hui on estime leur rendement entre 60% et 80% en prenant en compte l’ensemble de leur production thermique et électrique. L’avenir du solaire se trouve probablement dans cette troisième voie
Quels types de maisons peuvent bénéficier de l’énergie solaire ?
Si vous envisagez d’ajouter des panneaux solaires à votre maison, examinez attentivement le toit de votre maison. Les panneaux solaires peuvent fonctionner presque partout, mais l’ombre des arbres bloquera la collecte d’énergie.
Les toits orientés vers le sud et présentant une pente comprise entre 15 et 40 degrés offrent l’angle idéal pour les panneaux, mais d’autres peuvent également fonctionner. Tenez compte de l’âge de votre toit. Si une rénovation doit être prévue dans les prochaines années, il est préférable d’attendre et de réaliser les deux projets en même temps. ce sera moins cher, évidemment
D’autres variables sont à prendre en compte :
- Matériaux et qualité de construction du toit (il doit supporter un surpoids)
- La taille de la maison (assez de surface de toiture pour produire assez d’énergie)
- Nombre et efficacité énergétique des appareils électroménagers
- Règles d’urbanisme inscrites au PLU de votre commune
L’emplacement de ma maison a-t-il une incidence sur l’installation de panneaux solaires ?
Vérifiez les données météorologiques de votre région pour connaître les moyennes mensuelles de soleil et de pluie. Examinez également vos factures EDF pour connaître votre consommation annuelle d’électricité. Vos appareils ne représentent qu’une partie de votre service, le chauffage, la ventilation et la climatisation constituant une part importante de votre consommation globale.
Votre climat local contribue à votre utilisation du système de chauffage, de ventilation et de climatisation, car les régions du Sud ont des journées plus longues et plus ensoleillées que les régions nordiques. L’équilibre entre les jours ensoleillés et les jours couverts joue également un rôle. Si vous avez plus de jours nuageux, vous utiliserez plus d’énergie et aurez besoin d’un système plus robuste, même si ces jours durent plus longtemps.
Quelles démarches, quelle installation quel entretien ?
Pour l’installation, vous devrez faire quelques démarches administratives. Pour une installation dont la puissance de crête (l’énergie maximum pouvant être produite) est comprise entre 0 et 3KW et dont la hauteur par rapport au sol est inférieur à 1,80 mètre, vous n’aurez aucune déclaration à faire. Pour la même hauteur (moins d’1,8 mètre) mais une puissance entre 3KW et 250KW ainsi que pour un système installé à plus d’1,80 mètre de hauteur et une puissance comprise entre 0 et 250KW, une simple déclaration de travaux en Mairie suffit. Par contre pour tout système supérieur à 250 KW – quelque soit sa hauteur – c’est un permis de construire qu’il vous faudra obtenir.
N’oubliez pas que si vous vivez dans un bâtiment classé ou a moins de 700 mètres d’un bâtiment classé ou dans une zone classé ou protégée; vous devrez alors effectuer des démarches complémentaires avec les ABF dans le premier cas ou avec les autorités ayant classé/protégé les lieux – au travers d’une demande d’autorisation d’urbanisme – dans les deux autres. Ainsi pour un système entre 0 et 3KW il vous faudra systématiquement faire une déclaration préalable de travaux. Au delà de cette puissance, c’est le permis de construire et ce quelque soit la hauteur de l’installation. Si l’installation se fait sur un bâtiment classé « Monument Historique », aucun travaux ne pourra se faire sans l’accord express de l’Architecte des Bâtiments de France.
Pour l’installation, le premier pas est peut être de faire faire une étude de rendement de l’installation prévue pour bien la dimensionner et calculer le retour sur investissement que vous pourrez en attendre. Mais cela n’a rien d’obligatoire. En ce qui concerne l’installation en tant que telle, rien de bien méchant : sur votre toiture des rails seront posés en « surimposition »; c’est a dire juste au dessus des tuiles ou ardoises. Les panneaux solaires seront fixés dessus et raccordé via une goulotte étanchéifiée vers le ballon ou le système électrique selon le type de panneaux. Généralement cela prend une a deux journées de travail selon la taille de l’installation.
Pour l’entretien, s’il est très important (car il conditionne le rendement) , il n’est pas plus compliqué que cela. Il consiste en sa plus grande partie en un nettoyage des panneaux solaires a l’aide d’une raclette, un peu comme une paroi de douche. L’ondulateur (pour les panneaux photovoltaique) devra être révisé annuellement comme une chaudière. Le ballon d’eau chaude (solaire thermique) devra avoir le même niveau d’entretien qu’un classique ballon d’eau chaude électrique.
Quel cout pour un chauffage solaire en France ?
Quel est le cout d’un chauffage solaire pour ma maison ?
Le cout de l’installation dépendra en grande partie de
- La technologie choisie (photovoltaïque, solaire thermique, aérovoltaïque …)
- Du degré d’ensoleillement de votre région / de l’orientation du toit de cette dernière : cela va influencer le nombre de capteurs nécessaires.
- Ainsi qu’évidemment de la taille de votre maison / du nombre d’occupants : qui va influencer la quantité d’eau chaude à produire.
Pour résumer, vous devrez dépenser entre 1 000 € et 1 700 €/m² pour l’achat des capteurs solaires selon la technologie que vous aurez choisi. Si le passage au chauffage solaire dans votre maison se fait en remplacement ou complément d’une installation existante, il vous faudra aussi acheter un nouveau ballon d’eau chaude spécifiquement renforcé pour résister aux contraintes spécifiques au solaire : une eau beaucoup plus chaude et un besoin d’isolation beaucoup plus grand. En outre, on considère généralement que l’installation d’un chauffage solaire directement relié au plancher chauffant est moins couteuse qu’un système combiné avec ballon tampon.
De même, il vous faudra compter environ 15 000 € à 20 000 € pour équiper votre maison d’un chauffage solaire. Si vous devez opter pour un système avec thermosiphon comptez un budget comprit entre 4 000 € et 7 000 € .
Pour l’amortissement, les capteurs ont une durée de vie d’environ 20 à 30 ans, pour le ballon ce sera 15 ans et enfin 20 ans pour la régulation, la sonde et le circulateur. Ces chiffres ne sont pas anodins car ces durées de vie beaucoup plus longues que la plupart des autres systèmes font que le chauffage solaire est considéré comme le plus rentable à un horizon de 20 ans !
Quelles aides pour l’installation d’un chauffage solaire ?
Il existe un certain nombre d’aides directes ou de dispositifs financiers qui visent à alléger la charge que représente ces travaux pour les foyers désirant réduire leur empreinte carbone. Notez que chacun de ces dispositifs sont conditionnés au choix d’un artisan reconnu RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). La liste officielle de ces artisans accrédités est disponible sur le site gouvernemental France Rénov’
L’éco-prêt à taux 0 (éco-PTZ) : L’éco-prêt à taux zéro est un prêt bancaire proposé par des institutions financières ayant passé une convention avec l’Etat. Le montant du prêt est comprit entre un minimum de 7 000 € et un maximum de 30 000 €. Vous l’aurez comprit par son nom : ce prêt accordé ne fait l’objet d’aucun taux d’intérêt (vous ne remboursez que ce que vous avez empruntés, l’emprunt est donc gratuit). Par les temps d’inflation qui s’annoncent, l’absence de taux d’intéret implique même que vous ne rembourserez pas la même valeur que la valeur de ce que vous aviez emprunté initialement (puisque l’inflation = une perte de valeur de l’argent dans le temps)
La TVA à taux réduit : Que ce soit pour le chauffage solaire, une pompe à chaleur, ou une installation solaires thermiques, la TVA appliquée est de 5,5 % au lieu des 20 % normalement facturée pour les autres biens de consommation. Ce taux réduit s’applique directement à l’équipement qu’à la main-d’œuvre.
MaPrimeRénov’ : Officiellement lancée par le Gouvernement le 1er janvier 2020, MaPrimeRenov remplace officiellement le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE). Désormais soumise à une condition de revenu, cette aide finance pour les foyers les plus modestes les travaux d’isolation thermique ou d’installation d’un mode de chauffage plus performant – comme l’est le chauffage solaire.
Les aides des collectivités locales : Communes, régions, départements : beaucoup d’échelons locaux proposent des aides pour la transition écologique. Pour cela renseignez vous soit auprès de votre mairie soit auprès des artisans qui interviendront chez vous pour faire le devis.
Quels sont les avantages et inconvénients du chauffage solaire ?
La production d’énergie solaire est encore au tout début de sa courbe de maturité technologique. Néanmoins un petit chiffre va vous faire prendre conscience du potentiel énorme du solaire : le volume d’énergie que donne le Soleil à la Terre en une heure suffirait à couvrir les besoins énergétiques de l’Humanité pendant un an ! Alors en l’état des technologies actuelles; on y est pas, mais cela ne veut pas dire que l’énergie solaire est dénuée d’intérêts ! Pour illustrer cette affirmation, je vous propose ce petit tableau qui résume les principaux avantages et inconvénients de l’énergie solaire. En cliquant sur le lien, vous pourrez d’ailleurs accéder à l’article qui en fait le détail.
Avantages de l’énergie solaire | Inconvénients de l’énergie solaire |
---|---|
Source d’énergie renouvelable | Coût d’installation |
Réduit les factures d’électricité | Dépendant de la météo |
Applications variées (chauffage, électricité) | Le stockage de l’énergie solaire est coûteux |
Faibles coûts d’entretien | Utilise beaucoup d’espace |
innovations technologiques à venir | Associés à la pollution |
Produire de l’électricité avec un système solaire photovoltaïque : une bonne idée pour le chauffage ?
Les panneaux solaires photovoltaïques peuvent également être utilisés pour chauffer votre maison. À bien des égards, cette approche est préférable car elle est mécaniquement plus simple, surtout si vous utilisez déjà l’électricité pour chauffer votre maison. Avec le chauffage électrique, il n’y a pas de système séparé qui transporte le fluide chauffé dans votre maison, ni d’échangeurs de chaleur qui doivent être intégrés mécaniquement. Néanmoins il faut prendre conscience que le matériel et la pose est bien plus onéreuse que la solutions solaire thermique. Elle peut être néanmoins avantageuse si votre maison est déjà équipée d’un système de chauffage electrique performant (car alors vous « économiserez » le prix de l’installation de la tuyauterie pour les radiateur ou du système de plancher chauffant hydronique)
En outre, peu importe que le soleil ne brille pas. Votre maison solaire restera connectée au réseau et vous utiliserez donc l’électricité du réseau pour chauffer votre maison lorsque le soleil ne brille pas. Si votre système solaire est conçu pour produire 100 % de votre électricité sur une année, vous produirez probablement un excédent d’électricité en été qui sera envoyé sur le réseau, vous permettant ainsi de le revendre a EDF sur la base d’un tarif fixé par le gouvernement.
Le principal inconvénient de l’énergie solaire photovoltaïque pour le chauffage est son rendement inférieur à celui de l’énergie solaire thermique. Bien que l’efficacité du solaire thermique varie considérablement en fonction du climat (les capteurs solaires thermiques perdent plus de chaleur dans l’environnement dans les climats plus froids), dans le meilleur des cas, leur efficacité peut être supérieure à 70 %.
Les meilleurs panneaux solaires photovoltaïques, quant à eux, ont un rendement nominal d’environ 22 %, et atteignent moins que cela dans des conditions réelles.
Malgré cela, les avantages de l’énergie solaire photovoltaïque tendent à l’emporter sur cet inconvénient.
L’énergie solaire fonctionne-t-elle la nuit ?
Bien que vous ne puissiez pas utiliser l’énergie solaire pour produire de l’énergie la nuit, le système que vous installez fonctionnera quand même la nuit et par temps nuageux, à condition que vous soyez raccordé au réseau ou que vous disposiez d’un système de batteries adaptées. Si de nombreux utilisateurs de l’énergie solaire restent connectés au réseau EDF pendant les heures sans soleil, vous pouvez également vous affranchir de cette dernière grâce à un système de batterie de secours.
Les utilisateurs résidentiels de l’énergie solaire disposent de deux options pour gérer à la fois l’excès et le manque d’énergie collectée par les composants des panneaux solaires.
EDF Obligation
EDF Obligation – l’entité qui rachètera votre surplus de production électrique s’adressent évidemment aux propriétaires qui se connectent au réseau électrique.
Dans ce cas, l’installation enverra tout surplus d’énergie solaire de votre système vers le réseau.EDF vous paie alors, et vous pouvez utiliser cet argent pour compenser les coûts d’électricité les jours nuageux ou la nuit. Vous ne payez réellement alors que le solde de votre consommation (même si vous devrez vous acquitter de votre facture en tant que consommateur, cette dépense sera amoindrie par l’argent que vous toucherez en tant que producteur).
Batterie de secours
Lorsque les panneaux solaires produisent de l’électricité à partir du soleil et que l’onduleur convertit le courant continu en courant alternatif, l’électricité fait fonctionner vos appareils. Tout excédent d’énergie charge les batteries de sorte que la batterie fournit de l’énergie à votre maison pendant les périodes non optimales, comme la nuit ou les jours nuageux.
Les batteries de secours représentent une dépense supplémentaire au départ, et le nombre d’unités que vous devez acheter dépend de votre consommation d’énergie et de la taille de votre maison, de celle de votre installation et du coefficient d’ensoleillement de votre région. Mais la bonne nouvelle est que les batteries vous permettent d’envisager une relative autonomie énergétique.
Y aura-t-il une coupure de courant ?
Les maisons raccordées au réseau peuvent toujours perdre de l’énergie, car les panneaux solaires ne peuvent pas produire d’électricité sans lumière du soleil. Cependant, si vous disposez d’un système solaire et de stockage, vous avez toujours de l’électricité. Jusqu’a la décharge complète de ces dernières. En fonction de votre installation, si vous êtes raccordés au réseau : dès que les batteries sont vide, le réseau prend le relais. Si vous ne l’êtes pas… il vous faudra peut être ajuster votre consommation en faisant les machines plutôt le jour par exemple.
Combien coûte une installation solaire photovoltaïque ?
Le coût de l’installation d’un système solaire dans votre maison varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment :
- L’emplacement de votre maison
- La réglementation de votre commune
- Les composants de panneaux solaires que vous choisissez
En ce qui concerne le dernier point, la plupart des panneaux sont monocristallins ou polycristallins. Contrairement aux fragments de silicium qui composent les cellules polycristallines, les cellules solaires monocristallines sont constituées d’un seul cristal de silicium, ce qui donne aux électrons plus de place pour réagir à la lumière du soleil. Elles ont tendance à être plus chères, mais elles sont plus efficaces.
Les autres coûts comprennent les « coûts accessoires » liés à l’obtention des permis locaux et aux inspections des habitations. Un artisans RGE local peut vous guider dans les étapes de la planification de votre installation. Vous pouvez également obtenir une estimation générale des coûts et des économies grâce à un calculateur solaire en ligne, comme ceux proposés par EDG ENR ou ENGIE par exemple.
Quels arguments en faveur de l’énergie solaire photovoltaïque dans ma maison ?
Pour préserver l’environnement
L’énergie solaire permet aux consommateurs de participer activement au mouvement en faveur des énergies renouvelables. Les composants des panneaux solaires réduisent votre dépendance à l’égard des centrales électriques alimentées au charbon et la quantité de carbone que votre consommation d’énergie libère dans l’environnement.
Même si votre consommation d’électricité peut sembler insignifiante par rapport à celle d’un nombre incalculable de clients, votre décision d’installer des panneaux solaires dans votre maison est un témoignage fort de vos valeurs. Votre toiture étincelante montrera l’exemple aux autres.
Donner de la valeur à votre maison
Votre maison est un investissement. Et la modernisation de votre système électrique par l’énergie solaire peut augmenter la valeur de votre maison.
Les crédits d’impôt et les remises accordées par l’État ou les collectivités locales accélèrent le retour sur votre investissement dans des composants de panneaux solaires. Même si ceux ci se comptent en années (15 ans pour le photovoltaïque, une 10aine pour le solaire thermique)
Construire une nouvelle maison avec de l’énergie solaire peut être coûteux. Mais les avantages à long terme l’emportent sur la complexité initiale. En fonction de la réglementation locale, vous pouvez choisir de connecter votre nouvelle maison au réseau sans la mettre en service, afin que vos futurs acheteurs aient deux options pour l’alimentation électrique.
Pour sécuriser sa consommation électrique
Les propriétaires qui choisissent l’énergie solaire avec batterie de secours se protègent contre les pratiques de facturation et les coupures de courant programmées dont on parle tant en ce mome